Dynamiterie de Paulilles - Dépôt de capsules fulminantes - 1878

 

 

En 1876 et 1877 deux décrets autorisent le rétablissement et l’extension de la fabrique de dynamite de Paulilles, située entre Banyuls et Port-Vendres. L’une des productions de la dynamiterie est alors celle de « capsules fulminantes », c’est-à-dire de détonateurs brevetés Nobel. Ceux-ci figuraient déjà sous deux formes différentes - charge simple et charge double - à l'exposition de Lyon en 1872, par l'intermédiaire du dépositaire lyonnais des produits de la dynamiterie[1]

Au crédit de l’exercice 1877-1878, les bénéfices sur cette production ainsi que sur celle de mèches, amorces et accessoires électriques, s’élèvent à 38 000 francs en faveur de la société[2]. En 1878, la Société Générale pour la Fabrication de la Dynamite dont dépend la fabrique demande l’autorisation d’établir sur le site industriel, un magasin destiné au stockage de ces produits avant commercialisation. A Paulilles s’ouvre donc officiellement une première capsulerie ou dépôt de capsules fulminantes, cette production étant concomitante et complémentaire de celle des explosifs.

 

CHRONOLOGIE

Magasin de capsules fulminantes

 

Exposition de Lyon - 1872

Le dépositaire Grenier présente deux sortes de détonateurs brevetés "Nobel".

 

Demande du 18 janvier 1878

Demande de la société de Paulilles auprès de la préfecture des Pyrénées-Orientales, tendant à établir un magasin destiné à l’emmagasinage de capsules fulminantes.

 

Procédure de mars 1878

Procédure administrative comprenant l’avis du conseil d’hygiène de l’arrondissement de Céret le 15 mars 1878, du conseil de préfecture le 25 mars 1878, du préfet le 28 mars 1878.

 

Lettres aux ministères d’août 1878

Lettres aux ministères de l’Intérieur, de la Guerre et des Finances les 25 avril, 23 février et 24 août 1878.

 

Comité consultatif du 4 décembre 1878

Avis du comité consultatif des Arts et Manufactures le 4 décembre 1878

 

Autorisation du 28 décembre 1878

Arrêté ministériel du 28 décembre 1878 autorisant la société à établir dans la fabrique de Paulilles un magasin destiné à l’emmagasinage de capsules fulminantes. Contenance 350 000 à 500 000 capsules[3].

E. PRACA 

 

 
[1] Revue album de l'Exposition de Lyon universelle et internationale, p.33. Le dépositaire est Grenier, important entrepreneur de travaux publics, 34 cours du Midi, à Lyon, dont des correspondances subsistent en archives privées et publiques. Celui-ci expose 2 catégories de détonateurs, tandis que la vitrine de Nobel présente un bloc de fonte brisé en 4 morceaux par "seulement 70 grammes" de dynamite de Paulilles.
 
[2] AG du 23 -10-1878. Archives privées : 37 979 F exactement. Les bénéfices sur la dynamite s’élèvent pour leur part à 338 031 F.

[3] ADPO, 8S168. Cette demande figure également dans les CA et AG de la Société Générale pour la Fabrication de la Dynamite.